Promenons-nous dans le bois...
"Il y a plus dans les forêts que dans les livres"
Saint Bernard
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Un 11 novembre beau comme un jour de printemps.
Alors, comme la météo nous offrait cette belle journée, j'en ai profité pour aller me balader en forêt.
"Penser, c'est chercher des clairières dans une forêt"
Jules Renard
Les pavillons du garde sont à l'abandon depuis bien (trop) longtemps.
Autrefois, ils encadraient l'entrée du domaine du prince.
Aujourd'hui, ils ne sont plus que ruines.
L'espace d'un instant, je m'imagine en comtesse, remontant la "Grand Vue" à bord d'un carrosse..
A présent, ces terres ne sont plus réservées au prince, tout le monde peut profiter.
Le murmure du vent s'intensifie dans les branches,
les feuilles voltigent puis recouvrent le sol pour le préserver du froid à venir.
Vais-je prendre à gauche?
Ou bien à droite...
Je m'approche.
Je flâne encore.
Et enfin, tout au bout de la "Grand Vue", le château se dévoile comme dans un rêve.
Il ne reste plus qu'à rebrousser chemin.
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C'était le 11 novembre,
je marchais, libre, dans cette forêt, en pensant aux milliers de victimes de cette guerre qui devait être la dernière.
« Cette guerre devait être la der des ders, elle devait être la guerre à tuer la guerre. Elle n'a tué que des hommes inutilement. Toutes les guerres sont inutiles. »
Jean Giono
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Chaque année, je relis quelques lettres de poilus
On en trouve également sur le Net (Ici, par exemple)
Elles constituent un précieux témoignage du quotidien des hommes.
En voici une, parmi tant d'autres:
Verdun, 6 septembre 1916
Mercredi soir,
Ma chère mère,
Je t'envoie quelques lignes de tranchées où nous sommes depuis dimanche soir. De la boue jusqu'à la ceinture, bombardement continuel, toutes les tranchées s'effondrent et c'est intenable, nous montons ce soir en 1ère ligne mais je ne sais pas comment cela va se passer, c'est épouvantable. Nous avons déjà des tués et des blessés et nous avons encore deux jours à y rester. Je donnerais cher pour être loin d'ici. Enfin espérons quand même..
Adieu et une foule de baisers de ton fils qui te chérit.
Gaston Biron
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Bisous Marysou, je pense très fort à toi.
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À bientôt
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